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Fabrication de cosmétiques en marque blanche : 7 questions à poser aux fournisseurs

Fabrication de cosmétiques en marque blanche : 7 questions à poser aux fournisseurs

Choisir un fabricant de cosmétiques en marque blanche n’est pas une étape “administrative”. Pour un distributeur, un importateur ou un propriétaire de marque, c’est une décision qui conditionne la qualité, la conformité, les délais et la capacité à répéter les commandes sans mauvaises surprises.

Dans l’industrie, les échecs ne viennent pas seulement d’une “mauvaise formule”. Ils viennent souvent d’un manque de méthode : MOQ mal compris, packaging incompatible, documentation réglementaire incomplète, contrôles qualité insuffisants, ou promesses de planning impossibles à tenir.

Cet article vous donne les 7 questions incontournables à poser (et les réponses à exiger), avec un regard terrain sur la fabrication. Nous positionnons aussi, de manière discrète et professionnelle, TRUEDERM (pour les projets de soins de la peau) et DEL’LA SOFT (pour d’autres catégories comme les soins capillaires et les sprays/ désodorisants d’ambiance) comme des partenaires industriels orientés qualité—sans discours “commercial”.

Pourquoi ces 7 questions comptent plus que le prix unitaire

Un devis bas peut sembler gagnant… jusqu’à ce que les coûts cachés apparaissent :

  • La formule est validée en échantillon, mais ne tient pas en stabilité (odeur, couleur, viscosité).
  • Le fournisseur dit “prêt pour l’UE”, mais ne peut pas fournir les éléments pour l’évaluation de la sécurité des cosmétiques / CPSR.
  • Le MOQ annoncé concerne le vrac, mais les pompes, flacons, étuis imposent des minimums bien plus élevés.
  • Le planning n’intègre pas l’impression, l’approvisionnement, les créneaux de conditionnement, ni la libération qualité.
  • Les droits sur la formule, les données et la documentation ne sont pas définis.

Pour une activité B2B, ce sont ces points qui font la différence entre une marque qui se développe et une marque qui subit.


1) “Selon quelles normes fabriquez-vous, et pouvez-vous le prouver ?”

Un bon fournisseur ne se contente pas de dire “on fait du GMP”. Il doit pouvoir expliquer son système et fournir des preuves.

Ce que vous voulez entendre

  • Fabrication selon ISO 22716 (BPF/GMP cosmétiques) ou système équivalent documenté
  • Processus établis pour :
    • gestion des non-conformités / déviations
    • CAPA (actions correctives et préventives)
    • change control (gestion des changements)
    • traçabilité des lots (matières premières → produit fini)

Documents à demander

  • Certificat ISO 22716 (si applicable) ou présentation du système qualité
  • Exemple anonymisé de dossier de lot (batch record)
  • Spécifications et critères de libération (vrac + produit fini)
  • Procédures d’hygiène, nettoyage, prévention de contamination croisée

Signaux d’alerte

  • Réponses vagues (“on n’a jamais eu de problème”)
  • Traçabilité faible ou inexistante
  • Refus total de partager des documents, même sous NDA

Pourquoi c’est critique : en cas de réclamation, rappel, contrôle marketplace ou demande d’un grand compte, la maîtrise documentaire protège votre business.


2) “Pouvez-vous soutenir la conformité UE — notamment CPSR et PIF ?”

En Europe, la conformité n’est pas optionnelle. Le CPSR est généralement réalisé par un évaluateur qualifié, mais le fabricant doit fournir les intrants techniques nécessaires. Sans cela, le projet cale tard, souvent après la validation du packaging.

Questions précises à poser

  • Pouvez-vous fournir INCI + pourcentages (ou données nécessaires) pour l’évaluateur ?
  • Avez-vous SDS, allergènes, déclarations et IFRA si parfums ?
  • Pouvez-vous soutenir des données de stabilité/compatibilité et contrôles microbiologiques ?
  • Avez-vous l’habitude des workflows avec Responsable (Responsible Person) et PIF ?

Ce que fait un fabricant “mature”

  • Il clarifie ce qui relève du fabricant vs du responsable réglementaire
  • Il anticipe les risques : ingrédients restreints, claims sensibles, contraintes d’étiquetage
  • Il travaille avec une logique “dossier + preuves”, pas “on verra après”

Signaux d’alerte

  • “C’est votre problème” sans support documentaire
  • Confusion entre GMP et “conformité marché”
  • Incapacité à détailler la composition et les données associées

Positionnement discret : sur des projets de soins de la peau, un acteur comme TRUEDERM a l’avantage d’un cadre qualité et d’une culture documentaire qui accélèrent les étapes. Sur des catégories comme les soins capillaires ou les sprays d’ambiance, DEL’LA SOFT apporte une approche industrielle pragmatique (matières, odeur, packaging, répétabilité).


3) “Quel est votre MOQ réel — et qu’est-ce qui le fait varier ?”

Le MOQ n’est pas un chiffre unique. En marque blanche, il dépend de la formule et surtout des composants.

Exigez une décomposition claire

  • MOQ du vrac (production de bulk)
  • MOQ des composants :
    • flacons / pots
    • pompes / pulvérisateurs
    • bouchons
  • MOQ des décorations :
    • étiquettes
    • impression directe
    • étuis et cartons
  • MOQ par variante (parfum, couleur, déclinaisons)

Bonnes pratiques côté fabricant

  • Tableau MOQ par option de packaging
  • Options “starter” avec packagings standard pour limiter les minimums
  • Transparence sur les drivers de coût et de délai

Signaux d’alerte

  • MOQ annoncé sans parler des pompes/étuis
  • Coûts cachés (outillage, moules, clichés)
  • Aucune logique de montée en volume (conditions qui n’évoluent pas)

4) “Comment gérez-vous le développement de produit cosmétique ?”

Le développement de produit cosmétique doit être un processus cadré : brief → prototypes → tests → verrouillage → industrialisation.

Éléments clés à vérifier

1) Un brief technique réellement exploité

Le fabricant doit vous questionner sur :

  • marché cible et contraintes
  • positionnement et claims
  • sensorialité (texture, fini, odeur)
  • type de packaging (airless, pompe, spray)
  • cible prix et produits benchmark

2) Itérations d’échantillons avec contrôle de versions

  • chaque échantillon a un code/version
  • les changements sont tracés
  • des critères d’acceptation sont définis (pH, viscosité, aspect, odeur)

3) Validation avant lancement

  • screening de stabilité
  • compatibilité formule–packaging
  • contrôles micro adaptés au niveau de risque du produit

Signaux d’alerte

  • Pas de spécifications (“on fait au feeling”)
  • Tests abordés trop tard
  • Promesses de délais incompatibles avec une vraie validation

5) “Quels contrôles qualité réalisez-vous sur matières, vrac et produit fini ?”

Un bon système qualité est multi-étapes. Vous devez comprendre ce qui est mesuré, à quel moment, et selon quels critères.

Ce que vous devriez voir au minimum

Matières premières

  • contrôle à réception, comparaison COA
  • gestion des lots et péremptions
  • qualification fournisseurs

Vrac / fabrication

  • pH, viscosité, densité selon produit
  • contrôles sensoriels vs standard de référence
  • enregistrements de process et nettoyage

Produit fini

  • masse/volume net
  • contrôle fonctionnel packaging (fuites, dosage pompe, qualité spray)
  • vérification étiquette, lot, DDM/PAO selon cas
  • microbiologie lorsque pertinent

Signaux d’alerte

  • “On regarde juste si ça a l’air OK”
  • aucun seuil d’acceptation
  • pas d’échantillons conservatoires ni process de réclamations

6) “Quels délais pouvez-vous tenir, et quelles sont vos causes de retard les plus fréquentes ?”

Les retards viennent rarement de la fabrication seule. Ils viennent des composants, de l’impression, de la planification et de la libération qualité.

Demandez un planning par étapes

  • brief → premiers échantillons
  • cycles d’approbation
  • sourcing + impression packaging
  • production vrac
  • conditionnement (créneaux de ligne)
  • QC final, libération et documentation
  • expédition

Questions qui révèlent un partenaire fiable

  • votre taux de livraison à l’heure ?
  • quels composants posent le plus de problèmes (pompes, étuis) ?
  • comment gérez-vous un changement matière (change control) ?
  • que se passe-t-il si un lot échoue au QC ?

7) “À qui appartiennent la formule, les fichiers et la documentation ?”

C’est l’un des points les plus sensibles en marque blanche. Et il doit être écrit.

À clarifier dans le contrat

  • formule standard, base modifiée ou formule exclusive ?
  • droits d’usage et confidentialité (NDA)
  • propriété des spécifications, données de stabilité, dossiers techniques
  • possibilité de transfert si vous changez de fabricant
  • règles de change control et validation

Signaux d’alerte

  • “On verra plus tard”
  • aucune clarté sur la documentation
  • dépendance contractuelle sans engagement de performance

Comment choisir un fabricant de cosmétiques en marque blanche (méthode simple)

Utilisez une grille de comparaison pour objectiver votre choix :

  • conformité & documentation (CPSR/PIF readiness)
  • profondeur du système qualité
  • capacité R&D / développement
  • fiabilité des délais
  • clarté MOQ & coûts
  • maîtrise packaging & compatibilité
  • communication et réactivité

L’idée : évaluer des preuves (documents, process, exemples), pas des promesses.

 

FAQ

Qu’est-ce qu’un fabricant de cosmétiques en marque blanche ?

C’est une entreprise qui fabrique des produits cosmétiques commercialisés sous votre marque. Selon l’offre, elle peut proposer une formule standard, une personnalisation ou une formulation sur mesure, plus le conditionnement et le support documentaire.

Comment choisir un fabricant de cosmétiques en marque blanche ?

Vérifiez ISO 22716/GMP, la capacité à fournir les intrants pour CPSR/PIF, un MOQ réellement détaillé, un plan QC complet, des délais réalistes, et un contrat clair sur propriété intellectuelle et documentation.

Que signifie MOQ en marque blanche ?

Le MOQ est la quantité minimale de commande. Il varie selon la formule mais aussi selon les composants (flacons, pompes), l’impression, les étuis et les variantes (parfum/couleur).

Le CPSR est-il nécessaire en UE ?

En UE, une évaluation de sécurité (CPSR) fait généralement partie du cadre de conformité. Votre fabricant doit être capable de fournir les données techniques nécessaires (formule, docs matières, specs, tests).

Combien de temps prend la fabrication en marque blanche ?

Cela dépend des itérations d’échantillons, des délais packaging/impression, de la planification de production, du conditionnement et de la libération qualité. Demandez un planning détaillé par phase.


CTA

Pour réduire le risque, appliquez ces 7 questions à chaque fournisseur et exigez des preuves : documents, critères de libération et méthode de gestion des changements.

Si vous souhaitez une revue technique de votre cahier des charges, TRUEDERM (projets de soins de la peau) et DEL’LA SOFT (autres catégories comme soins capillaires et sprays/désodorisants d’ambiance) peuvent vous aider à définir une feuille de route réaliste : MOQ, documentation attendue (incluant les intrants CPSR si nécessaire) et planning industriel.

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